Elle a l’air d’une poupée cassée, allongée, là à même le sol, son maquillage qui coule souillant son visage ressemblant à celui d’une poupée de porcelaine. Ses larmes sont sèches. Elle n’a même plus la force de pleurer. Elle a failli être souillée et laissée là dans une ruelle comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était passé. Le sang de Timéon Villevigne coulait dans le caniveau en un « ploc ploc » incessant. Elle tourna faiblement la tête vers le cadavre de son frère. Il avait toujours les yeux ouverts et ses diverses blessures saignaient encore. Elle se traîna jusqu’à lui et posa sa tête sur son torse en s’accrochant à son T-Shirt. Il n’avait rien demandé, il l’avait juste protégée. Peut-être que si elle n’avait pas été là il serait toujours vivant. Des larmes s’aventurèrent à nouveau sur ses joues. Elle pleura silencieusement son frère. Elle se releva en position assise et lui embrassa le front.

Un peu de tout